Le cycle m’a structuré, et il m’a orienté. J’y suis entré en ayant la volonté d’approfondir ma foi plus que pour discerner ma vocation que je pensais déjà connaître. Celle-ci s’est confirmée, mais au bout d’un long processus, qui a connu des hauts et des bas, au bout d’une longue maturation intérieure qui a engendrée de nombreuses questions qu’il était nécessaire que je me pose.
Je crois savoir, grâce à la confirmation du Cycle Saint Jean Paul II, ma vocation, et ce avec du recul, avec une certaine hauteur que je n’avais pas au début de l’année. J’ai découvert un “univers” que je ne connaissais pas, ou très peu : celui de la vie consacrée, celui des moines, des religieux, de ceux qui sont les gardiens et les piliers de notre monde, et c’est déjà très grand.
J’ai mis en place grâce au cycle une vie de prière considérablement fortifiée, et je constate les fruits que cela entraîne chaque jour de ma vie, chaque jour, dans mon quotidien, tout le temps. Je me sens poussé vers le haut par une main invisible, et cela ne me fait pas peur, au contraire, après ce que j’ai vécu, j’ai confiance et j’avance.
J’ai partagé de très beaux moments de prières en groupe, ce dont je n’avais pas fait l’expérience auparavant, et j’ai ressenti en moi la force d’une telle unité, d’une telle communion.
J’ai pris conscience de ce qu’est concrètement qu’être un homme, au regard de l’enseignement de l’Église transmis par la parole du Père Parrat et du Père de Linage et de tous les religieux rencontrés ; cela me renforce et m’aide à comprendre qui je suis et ce vers quoi je dois tendre.
Le Cycle m’a apaisé, il m’a donné les moyens de faire la paix avec moi-même et de la diffuser autour de moi.
Si je devais présenter le Cycle à quelqu’un, je lui dirais qu’être un homme aujourd'hui, dans notre société qui ne nous donne pas les clefs nécessaires pour comprendre ce que signifie être un homme, et même qui nous dévirilise et nous déresponsabilise, est difficile.
Être un homme, un vrai, est difficile, et nous ne pourrons nous épanouir pleinement si nous ne comprenons pas bien ce que signifie qu’être homme. Or il se trouve que le Cycle, par le sérieux de son suivi, la régularité des week-ends, le petit effectif, le caractère exceptionnel des lieux et des personnes que nous sommes amenés à visiter et à rencontrer, nous donne les clefs nécessaires pour aller au fond de cette question qui paraît si banale alors qu’elle ne l’est pas et demande un long apprentissage : qu’est-ce qu’être homme, qu’est-ce que cela nécessite, qu’est-ce que cela implique ?
En résumé le Cycle est une formation à la paternité, à la virilité dans son sens le plus noble. Notre société a besoin plus que jamais d’hommes forts, responsables, équilibrés, lucides quant au rôle qui est le leur dans notre société post-moderne.
J’en profite pour remercier tous ceux qui participent de près ou de loin à la réalisation de cette formidable aventure humaine. Merci, et longue vie au Cycle Saint Jean-Paul II.